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Quand à la tête d’une grande entreprise, on
s’accorde une augmentation de revenus équivalente à un doublement de sa rémunération
sur une année – le tout se chiffrant en millions d’euros - alors que dans le même
temps, les salariés ont bénéficié d’une augmentation « royale » de 8 euros
nets par mois ?!
Vous l’aurez compris, je parle du
patron de PSA Peugeot Citroën.
Se regarder dans la glace, je ne doute pas un instant
que ce monsieur y parvienne sans difficulté car ainsi est fait l’être humain :
il adapte son sens des réalités à ce qui va dans son sens (me vient ici une pensée
de notre ami Nietzsche : « Connaître,
c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts »).
Mais tout cela n’est pas nouveau et le vrai débat
est ailleurs : quand aurons-nous des politiques capables de légiférer – autrement
dit de rendre légalement impossible la possibilité de siphonner des montants aussi
colossaux au profit d’un ou d’une poignée d’individus ?
Aujourd’hui, notre ministre de l’économie se contente
d’affirmer : « La
responsabilité et l’éthique ne se règlent pas par la loi. »
Bien sûr que si !
Les lois fixent des règles de « vivre
ensemble ». Elles font office de garde-fous. Sans elles, nous le savons tous :
adieu la civilisation. Ce serait la barbarie.
Que des collectifs citoyens se constituent
et exigent, pour les grands patrons, des plafonnements de rémunération me semble
être la première pierre d’un édifice qui reste à construire.
Celui d’un Monde meilleur.
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