De l'intérêt des premières lignes
(suite des 3 articles précédents)
On peut aussi débuter
une nouvelle en posant un décor, un cadre - et surtout, une atmosphère.
Une ambiance.
Quelques
exemples :
Je sortais d’une période de biture qui m’avait
coûté mon boulot, ma piaule, et (peut-être) ma tête.
Charles Bukowski –
nouvelle « Le zoo libéré » dans Contes
de la folie ordinaire.
C’est un dimanche matin, peu après son réveil,
qu’Alain Verchuren décida de réussir sa vie.
Alain Emery -
nouvelle « Un instant d’éternité » dans Gibiers de potence.
Il
a dit :
- Prenez encore de ce truc et vous avez
une bonne chance d’en claquer aussi sec.
Bruce Benderson – nouvelle « Romance
familiale »
dans New York rage et autres récits.
Pourquoi poussai-je la porte de ce magasin
dans lequel je n’avais manifestement rien à faire, nul achat urgent, nulle
envie d’un moment à reluquer les marchandises, pas le moindre crime à commettre ?
Pierre Autin-Grenier
– texte « Passage du temps » dans Je ne suis pas un héros.
Ça s’est fait lentement, au fil des jours et
de nos bières enfilées dans des soirées enfumées, les yeux rougis, la bouche
âcre, les lendemains au réveil et la nausée parmi les cendriers débordants, les
seringues vides d’Alice, les mégots de joints.
Francis Mizio –
nouvelle « Alice alive »
dans Un quart d’heure, pas plus et autres
nouvelles.
J’ouvre
les yeux assis sur le siège de ma Bentley au milieu de nulle part, en plein
désert.
L’introduction d’une de mes nouvelles – « Femme à
petit chien »
dans Instinct de survie en milieu hostile.
Il appartient
ensuite au nouvelliste de creuser plus profondément le sillon qui s’esquisse.
Dans un prochain
article, j’aborderai la question du dénouement d’une nouvelle littéraire (dont la chute - mais toutes
les nouvelles ne sont pas des nouvelles « à chute »…)
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https://leblogderics.blogspot.fr/2016/05/comment-commencer-une-nouvelle-volet-3.html
Bonne lecture !
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