Il y a encore
quelques années, la préoccupation des nouvellistes consistait moins à gagner
des concours qu’à réussir à publier leurs textes en recueil. Mais les temps
changent, vous l’aurez remarqué (tout change tout le temps, c’est d’ailleurs la
seule chose qui ne change pas !) Aujourd’hui, si l’on excepte quelques
revues qui continuent courageusement à œuvrer sur ce créneau, le seul véritable
débouché des nouvelles, ce sont les concours.
Des concours, il y
en a et à foison - avec ou sans thème, gratuits ou payants, avec un gros chèque
à la clef (d’accord, ceux-là sont quand même beaucoup plus rares) ou une médaille
en chocolat à gagner (voire pire, un diplôme ( !) - au moins, la médaille en
chocolat peut se manger…)
J’ai exprimé dans un
autre article (https://leblogderics.blogspot.fr/2012/02/faut-il-faire-les-concours-de-nouvelles.html
) l’intérêt de participer aux concours de nouvelles. Je n’y participe plus depuis
quelques années mais j’ai toujours plaisir à lire ici et là quelques textes primés
(j’ai aussi été juré en fin d’année dernière).
Ceci étant, participer,
c’est bien. Mais gagner, c’est mieux !
Alors comment se donner les meilleures chances ?
Il ne s’agit pas d’émettre
une théorie pompeuse mais de donner juste un avis – purement subjectif, évidemment.
Il me semble que
les deux « mots-clefs » à prendre prioritairement en compte sont :
humour et émotion.
L’humour, c’est ce
qu’il y a de plus compliqué à rendre en littérature. A quand remonte la dernière
nouvelle – le dernier livre – qui vous a fait rire ? Ou même seulement sourire ?
L’humour (selon le
Larousse, une « Forme d'esprit qui s'attache
à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains
aspects de la réalité ») garantit la
prise de recul et évite de se montrer trop sérieux, trop « grave » ; il n’y a d’ailleurs pas de quoi, ainsi
que le dit Georges BATAILLE : « D’un bout à l’autre de cette vie humaine
qui est notre lot, la conscience du peu de stabilité, du profond manque de toute
véritable stabilité, libère les enchantements du rire. »
Quand à l’émotion,
elle est moins compliquée à faire naitre. La vie est tragique et les situations
tragiques sont multiples – inutile de mobiliser l’artillerie lourde de nos imaginaires :
il suffit d’ouvrir le journal ou d’allumer la radio.
En fait, c’est le mélange
des deux – le mariage de l’humour et de l’émotion qui est détonant.
Relisez les nouvelles
que vous projetez d’envoyer aux concours que vous avez ciblés. Celles qui réussissent
à manier conjointement humour et émotion ont toutes leurs chances.
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