lundi 16 mai 2016

Comment gagner des concours de nouvelles


 Il y a encore quelques années, la préoccupation des nouvellistes consistait moins à gagner des concours qu’à réussir à publier leurs textes en recueil. Mais les temps changent, vous l’aurez remarqué (tout change tout le temps, c’est d’ailleurs la seule chose qui ne change pas !) Aujourd’hui, si l’on excepte quelques revues qui continuent courageusement à œuvrer sur ce créneau, le seul véritable débouché des nouvelles, ce sont les concours.
 Des concours, il y en a et à foison - avec ou sans thème, gratuits ou payants, avec un gros chèque à la clef (d’accord, ceux-là sont quand même beaucoup plus rares) ou une médaille en chocolat à gagner (voire pire, un diplôme ( !) - au moins, la médaille en chocolat peut se manger…)
 J’ai exprimé dans un autre article (https://leblogderics.blogspot.fr/2012/02/faut-il-faire-les-concours-de-nouvelles.html ) l’intérêt de participer aux concours de nouvelles. Je n’y participe plus depuis quelques années mais j’ai toujours plaisir à lire ici et là quelques textes primés (j’ai aussi été juré en fin d’année dernière).
 Ceci étant, participer, c’est bien. Mais gagner, c’est mieux !

Alors comment se donner les meilleures chances ?


 Il ne s’agit pas d’émettre une théorie pompeuse mais de donner juste un avis – purement subjectif, évidemment.
 Il me semble que les deux « mots-clefs » à prendre prioritairement en compte sont : humour et émotion.
 L’humour, c’est ce qu’il y a de plus compliqué à rendre en littérature. A quand remonte la dernière nouvelle – le dernier livre – qui vous a fait rire ? Ou même seulement sourire ?
 L’humour (selon le Larousse, une « Forme d'esprit qui s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité ») garantit la prise de recul et évite de se montrer trop sérieux, trop « grave » ; il n’y a d’ailleurs pas de quoi, ainsi que le dit Georges BATAILLE : « D’un bout à l’autre de cette vie humaine qui est notre lot, la conscience du peu de stabilité, du profond manque de toute véritable stabilité, libère les enchantements du rire. »
 Quand à l’émotion, elle est moins compliquée à faire naitre. La vie est tragique et les situations tragiques sont multiples – inutile de mobiliser l’artillerie lourde de nos imaginaires : il suffit d’ouvrir le journal ou d’allumer la radio.
 En fait, c’est le mélange des deux – le mariage de l’humour et de l’émotion  qui est détonant.

 Relisez les nouvelles que vous projetez d’envoyer aux concours que vous avez ciblés. Celles qui réussissent à manier conjointement humour et émotion ont toutes leurs chances.

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