lundi 9 mai 2016

Début de nouvelle "Marie-Hélène ne trouve pas de place où se garer"

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Début de nouvelle "Marie-Hélène ne trouve pas de place où se garer"


Le texte qui suit est une ébauche


 Des débuts de nouvelles comme celui-là, j’en ai quantité dans mes tiroirs. Même si je suis dorénavant plus orienté « roman », la nouvelle reste une forme d’expression que j’affectionne.
 De même que les pions – les pièces les plus faibles de l’échiquier – sont l’âme du jeu d’échecs (c’est une citation de Philidor, réputé comme le plus fort joueur du XVIIIème siècle), je suis convaincu que les nouvelles sont l’âme de la Littérature.

Marie-Hélène ne trouve pas de place où se garer(titre provisoire)


 La nuit est tombée et il pleut à verse. Sur la petite place, la boulangerie reste la seule vitrine encore allumée. Sans doute plus pour très longtemps, il est presque dix-neuf heures trente. Et aucun endroit où se garer. Après avoir fait trois fois le tour au volant de sa Clio, Marie-Hélène hésite. Laisser le moteur tourner en double-file, le temps d’acheter son pain ?
 Oui mais Mathieu ?
 Sur le siège arrière, son fils de deux ans et demi, dort à poings fermés.
 « Oh et puis j’en ai pour trente secondes ! » se dit la jeune femme.
 Marie-Hélène tire le frein à main et sort de sa voiture en courant sous la pluie.
 A l’intérieur de la boutique flotte encore une agréable odeur de pain chaud.
- Bonsoir. Deux baguettes, s’il vous plait.
 Faire vite ! Ce n’est pas dans ses habitudes de laisser Mathieu seul dans la voiture. Qui plus est, elle a des invités ce soir. Les Marchand, un couple d’amis récents, doivent passer vers vingt heures. Elle ne sait pas encore s’ils ne resteront que pour l’apéritif mais elle est au moins sûre d’une chose : Cédric – son compagnon – arrivera au dernier moment et sans rien avoir prévu. Comme toujours, il dira avoir été débordé de boulot – zéro culpabilité ! C’est encore sur elle que va reposer la soirée. Alors qu’elle aussi a sa journée de boulot dans les pattes !
- Deux euros dix.
 Marie-Hélène fouille frénétiquement son porte-monnaie, ne trouve pas l’appoint ; elle s’énerve, finit par sortir un billet.
- Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas le feu ! s’amuse la vendeuse, une grosse dame entre deux âges au sourire bienveillant.
 Marie-Hélène se mord les lèvres, essaie de se détendre.
- Ce n’est pas ça, j’ai laissé mon fils dans ma voiture… et je suis en double-file !
 Il lui semble percevoir un regard désapprobateur.
- Votre monnaie…
- Merci, au revoir !
 A nouveau la pluie et l’obscurité. Marie-Hélène baisse la tête sous les rafales de vent mais tout à coup, stupeur. L’impensable, l’inimaginable.
 A l’endroit où elle a laissé sa voiture, la chaussée est déserte.
 La Clio a disparu.
 Marie-Hélène tourne et retourne sur elle-même, scrute en vain les coins et recoins de la petite place où les voitures passent au ralenti, en quête d’un endroit où sa garer ; la pluie redouble et quelque chose de venimeux, d’effroyable monte en elle, lui broie la poitrine :
- MATHIEU !
 Elle n’a pu s’empêcher d’hurler. Son garçon, son petit garçon – il faut appeler Cédric ! Non, la police mais son portable est resté lui aussi dans la voiture, affolement. Marie-Hélène court sans savoir où aller sous la pluie battante, complètement paniquée.



Je n’ai pas encore décidé de la suite.

Qu’en pensez-vous ?

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Bonne lecture !


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