jeudi 12 janvier 2012

Comment devenir écrivain

 A quelques jours - sauf cataclysme ou erreur de calcul des Mayas - de la sortie de mon premier roman ("Une gueule d'ange"), j'ai envie de m'exprimer sur ce rêve que nous sommes quelques-uns à partager.
 Quand je dis quelques-uns, c'est plutôt quelques millions.
 Quatre en France, parait-il. Millions.
 De toutes façons, à partir d'un certain nombre on ne compte plus, pas vrai ?
 Donc, comment devenir écrivain.
 Il semble qu'il existe des pré-requis. Ceux les plus communément admis sont, dans l'ordre :
 1. Avoir du talent
 2. Travailler
 Du talent, je suis absolument convaincu que tout le monde en a.
 Tout le monde, sans exception.
 Simplement, certains l'expriment et d'autres pas. Et pour exprimer son talent, pas de secret : il faut travailler !
 Alors ? Un peu de talent et beaucoup de travail, est-ce tout ?

Y a-t-il une recette magique ?


 J'ai la conviction qu'une troisième dimension mérite d'être associée aux deux premières.
 Vouloir devenir écrivain - et là je ne parle pas de "grand" écrivain ou d'écrivain connu et reconnu, je parle simplement d'écrivain publié et lu, ne serait-ce que par quelques dizaines ou centaines de lecteurs ; vouloir devenir écrivain donc, c'est être en capacité de faire face à l'échec. Ou plus précisément aux multiples, innombrables échecs que tout écrivaillon ou scribouilleur va rencontrer sur son parcours.
 J'ai traversé des périodes - des mois, des années ! - où mes manuscrits, mes nouvelles, tous mes textes se sont fait refuser de partout.
 Combien de fois me suis-je demandé à quoi ça rimait tout ça ? Combien de fois, seul à une heure du mat' devant l'écran de mon ordi, après avoir bu trop de café et fumé trop de clopes, le réveil dans les starting-blocks, déjà prêt à m'arracher de force à mon sommeil dès six heures du mat' ?
 Un paquet, assurément ! Mais là aussi, à partir d'un certain nombre, on ne compte plus...
 J'ai douté. Je me suis questionné, interrogé. Pour finalement toujours en revenir à la même et sempiternelle conclusion : "remets-toi au boulot et reprends les textes auxquels tu crois le plus."
 A partir d'un certain moment, ça ne s'appelle plus du travail. Ça porte un autre nom.
 Mon premier recueil de nouvelles, publié par les editions Jacques Flament, m'a valu de nombreux commentaires positifs voire même élogieux - ce dont je vous remercie sincèrement - qui m'ont payé en retour de toutes ces années de bois mort.
 Pour moi, la troisième dimension, la pierre manquante à tout aspirant à la publication de son imaginaire est, clairement, la persévérance. Persévérer, oui.
 Encore et toujours.
 Persévérez.


A lire aussi sur ce sujet :

(roman)





2 commentaires:

  1. Je souscris totalement à ce texte, à un détail près : je ne suis pas certain que tout le monde ait du talent (j'entends pour écrire de bons livres). Moi-même, j'en doute souvent. Mais quand je lis les autres, ça me console. Sur dix bouquins lus, si j'en trouve un de génial, je suis content...
    Ceci dit, tu as raison, il n'y a qu'une recette : le boulot.
    Comme disait je ne sais plus qui, un bon livre, c'est dix pour cent d'inspiration et quatre vingt dix pour cent de transpiration...
    Tous mes souhaits de réussite pour tes ouvrages.

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    1. Depuis plus d'1 heure que je me régale à consulter ton blog, je pense que c'est peut-être ta vision du Monde qui va m'inciter enfin à travailler mes textes ...! Merci.
      monique.macia@pole-emploi.fr

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