dimanche 25 novembre 2012

Le temps n'existe pas


 Hier soir, en rangeant de vieux papiers dans une malle de mon grenier, j’ai retrouvé ta lettre. Les mots d’une jeune fille de dix-huit ans qui disait m’aimer.

 A l’époque j’avais le cœur ailleurs, je ne t’avais prêté qu’une attention distraite.

 J’ai regardé mon visage, mes rides et mon crâne chauve, j’ai parcouru mille kilomètres sur l’autoroute de mes pensées.

 Puis mille autres de nuit, plein phares sur l’asphalte mouillé.

 Au petit matin et par une chance inouïe, je t’ai retrouvée.

 J’ai frappé, tu m’as ouvert ta porte.

 Ton sourire sitôt éclos, s’est aussitôt fané.

 Tu m’as dit c’est dommage, tu venais juste de te marier.

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