LA VIE EN NOIR BLEU ORANGE ET ROUGE

 QUINZE ANS

Quand on a quinze ans et des boutons rouges purulents plein la gueule, une jambe plus courte que l’autre et des dents de lapin – en clair, quand on prend conscience être moche comme un pou ; que l’on n’y comprend rien à l’école ni à la maison où ça gueule tout le temps et quand, de surcroît, on est bâti comme une bouteille d’eau minérale même pas remplie, il ne nous reste plus qu’une chose à faire.

Écrire de la poésie.

Personne n’en a rien à foutre, de la poésie !

Mais justement.

On sait qu’au moins sur ce plan, on ne sera pas déçu.

« La vie en noir bleu orange et rouge »

(22/1000)

 

CRÉATION

Un jour, j’ai créé une revue de poésie.

Un seul numéro est paru.

Le numéro zéro.

« La vie en noir bleu orange et rouge »

(23/1000)

 

DISPARITION

Aujourd’hui un poète MAJEUR, figure de proue de la poésie contemporaine est décédé. Malheureusement, dans l’indifférence générale.

Il est vrai que la poésie ne fait plus recette depuis longtemps.

D’ailleurs, ne me demandez pas qui était ce Grand Poète, je n’ai pas retenu son nom.

                                                                                      « La vie en noir bleu orange et rouge »

(24/1000)

Quinze ans