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L'avenir est aux auteurs autoédités |
Raison n°
PARCE QUE L’AVENIR DE LA LITTÉRATURE PASSE (aussi)
PAR L’AUTOÉDITION !
Premier constat, la montée en flèche, pour ne pas dire l’explosion de l’autoédition.
En France, d’après l’Observatoire du dépôt légal, un livre imprimé sur quatre (soit 25 %) a été édité à compte d’auteur ou autoédité en 2021.
Ce chiffre était de 20 % en 2016 et de 10 % en 2010. On le voit, l’autoédition poursuit sa progression.
Si l’on se tourne vers les États-Unis (qui incarne une société vers laquelle nous sommes censés tendre dans les années à venir), l’impact de l’autoédition est plus fort encore.
En 2015, le nombre de nouveautés publiées en autoédition sur le marché américain a, pour la première fois, dépassé celui de l’édition « traditionnelle » (source : Livres Hebdo).
Et aujourd’hui, près de 70 % des livres publiés chaque année aux États-Unis proviennent de l’autoédition.
Et les succès des romans passés par la case autoédition sont nombreux - comme « Seul sur Mars » d’Andy WEIR (adapté au cinéma par Ridley SCOTT avec Matt DAMON dans le rôle principal) ou « After », une saga littéraire d’Anna TODD en plusieurs tomes, traduite dans des dizaines de langues et n°1 des ventes en France.
Il faut dire qu’il n’a jamais été aussi simple d’autopublier un livre.
J’ai connu une époque – juste avant Internet -, où le quidam désireux de faire imprimer son livre n’avait d’autres solutions que demander un devis à un imprimeur.
Et il fallait en faire imprimer une quantité conséquente – disons de 500 à 1000 exemplaires - pour obtenir un prix de revient à l’unité qui permette ensuite de le vendre avec un minimum de bénéfices.
J’ai gardé quelques numéros de la revue « ÉCRIRE ÉDITER », une revue d’excellente qualité, malheureusement aujourd’hui disparue.
Au sommaire de sa livraison d’octobre-novembre 2003, figurait un dossier complet sur l’autoédition. Dont une partie s’intitulait :
S’éditer, combien ça coûte ?
Allons droit au but : pour obtenir 200 exemplaires d’un roman de 96 pages, le budget était alors estimé à 1665 €.
Ce qui, si l’on applique un taux de conversion correspondant à l’inflation entre l’année 2003 et aujourd’hui, ferait (environ) 2315 €.
Comparons avec les tarifs actuels, en 2024. Si je souhaite me faire imprimer un roman de 96 pages en 200 exemplaires, cela me reviendrait – en utilisant une plateforme d’autoédition en ligne -, environ cinq fois moins cher.
Mais surtout, rien ne m’obligerait à en imprimer 200 exemplaires d’un coup ; si j’estimais par exemple pouvoir en vendre une centaine dans un délai raisonnable, alors il me suffirait d’en imprimer 100.
Pas ou très peu de stock, cela permet de réduire les coûts d’investissement, sachant qu’à tout moment, il est possible d’imprimer « au fil de l’eau » et en fonction de ses besoins.
C’est la magie de l’impression à la demande.
Et l’une des raisons de l’explosion de l’autoédition.
Autre possibilité : celle de publier son roman en format numérique – pour un coût égal à zéro € !
Au vingtième siècle (c’est-à-dire, il n’y a pas si longtemps), les auteurs novices envoyaient leur manuscrit par la poste en croisant les doigts pour que leur premier roman fasse partie des « un sur mille » (ordre de grandeur régulièrement cité) retenu pour publication.
Aujourd’hui, les maisons d’édition font délibérément leur marché parmi les auteurs autoédités qui rencontrent le succès.
Pour eux, sachant que la réussite d’un premier roman s’avère toujours aléatoire, c’est tout bénéfice puisque l’auteur (ou l’autrice) retenu dis-pose déjà d’un début de lectorat.
En parallèle, les auteurs (autrices) prennent note de cette évolution et sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’autoédition, en nourrissant l’espoir de se faire remarquer, puis « récupérer » par une maison d’édition.
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