Suite de
7.
Vous revenez sur vos pas.
Et repartez dans l'autre sens, vers l’est.
Vous marchez. Vous marchez et marchez encore. Jusqu’à finir par vous interroger : et si le mur n'avait pas de fin ?
S'il se prolongeait indéfiniment ?
Alors, votre quête serait dénuée de sens.
8.
Vous faites demi-tour. Et revenez à votre point de départ.
Vous voilà de nouveau à votre position initiale, face au mur. Et plus que jamais décidé à savoir ce qu’il y a de l’autre côté.
Comment vous y prendre, sachant qu’il vous a fallu renoncer à le contourner ?
9.
Pour l’heure, vous rentrez chez vous.
Où étiez-vous, que faisiez-vous, ces derniers jours ? Personne ne vous pose la moindre question.
Ou alors de façon évasive, presque distraite.
Chacun sait que certains chemins se doivent d’être empruntés seul.
10.
Vous parlez du mur.
Oui, tout le monde connait l'existence du mur. Pourquoi ne l’avoir jamais évoqué ? Ce n'est pas que le mur soit tabou, non.
C'est plutôt que tous et toutes estiment qu'il n'y a pas grand-chose, voire même rien à en dire.
Le mur existe et c'est ainsi. Le mur existe au même titre que le soleil, la pluie et les saisons.
Le mur existe au même titre qu’une évidence.
Point.
11.
Mais pour vous, les choses ne vous apparaissent pas de cette façon.
Dorénavant, le mur figure en arrière-plan de chacune de vos pensées. Sa présence – ou plutôt, son existence - vous envahit mentalement, comme un serpent, un poison venimeux.
À chacune des activités que vous envisagez se superpose cette image mentale sur votre écran intérieur : le mur.
La vérité est que le mur vous empêche de vivre.
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