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Un jour, j’ai décidé de ne plus jamais avoir peur.
Je sais, ça
peut paraître un peu puéril, dit comme ça. D’autant que je n’étais plus
vraiment un jeune premier.
Je ne serais
même pas capable d’expliquer comment l’idée avait germé dans mon esprit mais
c’était ainsi, je ne voulais plus avoir peur.
Plus
jamais !
La peur - mes peurs - m’avaient déjà suffisamment gâché la vie.
Je ne parle
même pas de la trouille, celle qui vous oblige à baisser la tête et regarder la
pointe de vos chaussures - limite à faire dans votre froc ; non, je parle
de ses sœurs jumelles, innombrables.
Et avec ou sans fondement.
De celles qui vous fait craindre qu’un inconnu vous attende, tapi dans l’ombre, avec pour unique dessein de vous planter un couteau de boucher au milieu des omoplates ; je parle de cette angoisse qui vous fait redouter d’allumer la radio, au cas où une voix d’outre-tombe interrompe brutalement le programme pour vous apprendre qu’une bombe nucléaire, mille fois plus puissante que celle d’Hiroshima, vient d’être lancée par une pays belliqueux et qu’il ne vous reste plus qu’une poignée de secondes pour rejoindre votre abri antiatomique – si vous en avez un.
Sans compter que l’ennemi peut aussi venir de l’intérieur.
Et si mon cœur
s’arrêtait de battre ? Comme ça, sans rien demander à
personne ?!
Je
m’effondrerai sur place comme une chiffe molle, une poupée de chiffons.
Terminé, bonsoir !
Vu que je n’ai
ni femme ni descendant, on m’enterrerait à la va-vite ; je disparaitrais
de la surface du globe sans le moindre remous.
Je ne ferais
même pas la une du journal télévisé !
Un peu comme si je n’avais jamais existé.
Non, je ne
voulais plus avoir peur.
Que celui ou celle qui n’a jamais éprouvé de telles pensées me jette la première pierre !
Bien sûr, je ne
savais pas comment m’y prendre ; mais j’étais décidé à inventer, à trouver
une voie. Une solution.
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